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Le statut de chauffeurs des applis : les États-Unis comme laboratoire Des zones grises à la reconnaissance d’un tiers statut

Abstract

L’article[1] étudie la mise en place d’un statut propre aux « chauffeurs des applis » aux États-Unis et montre comment ce statut marque l’avènement d’une nouvelle phase dans l’ubérisation. Les plateformes du travail location-based, avec Uber en tête, s’affirment désormais en quasi-législateur. Des projets de loi visant à introduire un nouveau statut de « chauffeurs des applis » sont actuellement en cours d’élaboration dans plusieurs États, avec une implication directe de la direction d’Uber. Ils s’inspirent de la Proposition 22 adoptée en Californie à l’issue d’un referendum populaire en 2020. L’article analyse la manière dont les plateformes instrumentalisent les « zones grises » des institutions étasuniennes, comme la voie référendaire, à leur avantage pour se positionner en décideurs politiques. L’institutionnalisation d’un statut spécifique et de travailleur indépendant pour ces travailleurs de plateforme avec la mise en place d’un système de négociation sectorielle occasionne des dissensions au sein du mouvement syndical étasunien, notamment concernant le renouveau syndical dans ce pays.


 


[1] L’autrice souhaite remercier les évaluateurs anonymes pour leur lecture fine et leurs remarques enrichissantes.

Authors


Donna KESSELMAN

Affiliation : IMAGER (UR 3958), Membre associée LISE-CNAM/CNRS (UMR 3320)

Country : France

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