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Des mobilisations collectives introuvables pour les travailleuses de plateformes ? Le cas des plateformes de bien-être

Abstract

Les mobilisations des travailleurs de plateformes, rapidement après la mise en service de ces dernières en France, ont permis de montrer qu’il était difficile, mais pas impossible, de former des collectifs « hors du salariat et à distance » afin de contester des conditions de travail. Ces mobilisations apparaissent comme étant « improbables » au regard d’une série d’obstacles à laquelle font face ces travailleurs pour pouvoir s’organiser collectivement. Tout en partageant des conditions d’emplois similaires, les travailleuses des plateformes ne se sont pas constituées en collectif comme l’ont fait les chauffeurs et les livreurs. Pourtant, ce modèle d’organisation par le numérique a modifié, même si de manière plus récente, les conditions de travail d’un nombre croissant de secteurs féminisés tels que celui de la garde d’enfants, des aides ménagères ou encore des soins esthétiques. L’article interroge ainsi l’absence de mobilisations collectives parmi les travailleuses de plateformes en s’intéressant au cas des professionnelles de bien-être (esthéticiennes, masseuses, prothésistes ongulaires, maquilleuses) travaillant par l’intermédiaire de ces nouvelles organisations du travail et questionne les obstacles spécifiques auxquels ces dernières font face.

Authors


Lilla BERGER

Affiliation : Diplômée de l'EHESS en Sociologie, Certifiée en Sciences Économiques et Sociales

Country : France

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