Des mobilisations collectives introuvables pour les travailleuses de plateformes ? Le cas des plateformes de bien-être
Résumé
Les mobilisations des travailleurs de plateformes, rapidement après la mise en service de ces dernières en France, ont permis de montrer qu’il était difficile, mais pas impossible, de former des collectifs « hors du salariat et à distance » afin de contester des conditions de travail. Ces mobilisations apparaissent comme étant « improbables » au regard d’une série d’obstacles à laquelle font face ces travailleurs pour pouvoir s’organiser collectivement. Tout en partageant des conditions d’emplois similaires, les travailleuses des plateformes ne se sont pas constituées en collectif comme l’ont fait les chauffeurs et les livreurs. Pourtant, ce modèle d’organisation par le numérique a modifié, même si de manière plus récente, les conditions de travail d’un nombre croissant de secteurs féminisés tels que celui de la garde d’enfants, des aides ménagères ou encore des soins esthétiques. L’article interroge ainsi l’absence de mobilisations collectives parmi les travailleuses de plateformes en s’intéressant au cas des professionnelles de bien-être (esthéticiennes, masseuses, prothésistes ongulaires, maquilleuses) travaillant par l’intermédiaire de ces nouvelles organisations du travail et questionne les obstacles spécifiques auxquels ces dernières font face.
Introduction
Les mobilisations des travailleurs de plateformes, rapidement après la mise en service de ces dernières en France, ont permis de montrer qu’il était difficile, mais pas impossible, de former des collectifs « hors du salariat et à distance »
Tout en partageant des conditions d’emplois similaires, les travailleuses des plateformes ne se sont pas constituées en collectif comme l’ont fait les chauffeurs et les livreurs. Pourtant, ce modèle d’organisation numérique a modifié, même si de manière plus récente, les conditions de travail d’un nombre croissant de secteurs féminisés tels que celui de la garde d’enfants
Afin de répondre à ces questionnements, cette contribution se concentrera sur les professionnelles des soins esthétiques qui entrent en contact avec des clientes et des clients exclusivement ou essentiellement via l’application numérique Wecasa et plus occasionnellement par le biais de plateformes concurrentes comme Simone Private Beauty Service ou encore Pop My Day. Ces plateformes, présentes dans les grandes villes, interviennent directement sur les prix (par une commission) et sur les manières de travailler des prestataires de soins de bien-être. À ce titre, elles sont qualifiées de plateformes de « travail à la demande »
Nous verrons dans un premier temps que si les travailleuses de plateformes font face aux mêmes obstacles que les chauffeurs et les livreurs des applications du numérique, elles sont également confrontées à d'autres difficultés qui interrogent sur leur atomisation plus prononcée. Cependant, dans un deuxième temps, nous montrerons que des motifs de mécontentement émergent au fil d'expériences négatives. Si ceux-ci n'ont pas, pour l'instant, donné lieu à des mobilisations collectives, ils posent la question de la potentielle fin d'un « enchantement » face aux espoirs qu'elles plaçaient dans le travail de plateforme.
I. Les obstacles à la constitution d'un collectif de travail : des travailleuses de plateformes plus atomisées que les travailleurs ?
Si les travailleuses des plateformes ont tout autant de motifs pour se mobiliser que les travailleurs, de tels mouvements n'ont pas eu lieu. Cette non-organisation collective indique qu'en plus des obstacles identifiés par les chercheuses et les chercheurs pour qualifier les mobilisations des chauffeurs et livreurs « d'improbables », elles font face à d'autres obstacles. Autrement dit, qu'est-ce qui rend la mobilisation des professionnelles du bien-être des plateformes encore plus improbable que celle des chauffeurs Uber et des livreurs Deliveroo ?
A. Franchir l’obstacle d’une double concurrence : travail de plateforme et adversité féminine
Les professionnelles du bien-être de Wecasa sont placées en concurrence directe les unes par rapport aux autres du fait même de l’organisation de la plateforme, ce qui en fait un environnement de travail qui, en soit, est un obstacle à la constitution d'un collectif de travail et de revendications collectives. La particularité de cette organisation peut en effet les amener à se penser davantage comme concurrentes que solidaires à l'instar des chauffeurs Uber
« Moi je ne le fais pas parce que j’ai bossé dans le luxe, mais y en qui ont le portable sous les yeux pour pouvoir répondre rapidement aux demandes. Pourquoi ? Parce que ces nanas-là n’ont pas forcément la clientèle que j’ai moi, ou elles viennent peut-être de démarrer […] donc voilà je pense qu’elles vont être plus au taquet que moi. »
Les professionnelles du bien-être travaillant pour les plateformes font donc face à des injonctions contradictoires car elles doivent répondre le plus rapidement possible aux notifications de celles-ci, tout en prodiguant un service de qualité nécessitant notamment de ne pas regarder son téléphone pendant la prestation. Ce système participe de manière plus générale d’une « culture de la performance » au sein des services de bien-être, dans laquelle les prestataires sont continuellement incitées à « s’auto-optimiser »
Ces obstacles correspondent à ceux identifiés comme étant classiques pour les travailleuses et les travailleurs précaires et spécifiques pour les travailleuses et les travailleurs indépendants des plateformes. En effet, les chauffeurs Uber, du fait de la particularité de leur statut sont, eux aussi, amenés à se penser davantage comme concurrents plutôt que solidaires. Pourtant, ces derniers ont réussi à dépasser cet obstacle. En réalité, l'émergence de ces collectifs est en partie liée à l'identité masculine des chauffeurs, vectrice de solidarité
B. Des travailleuses solitaires et mères de famille, pénétrant dans des sphères privées
Les obstacles que rencontrent les professionnelles du bien-être des plateformes à la constitution d'un collectif de travail tiennent aussi aux spécificités de leurs métiers. La composition majoritairement voire exclusivement féminine est une des spécificités de ce corps de métier. Or, comme le rappelle Danièle. Kergoat, les journées de travail sont rythmées différemment selon les « sexes » : l’alternance travail / non-travail ne s’applique généralement qu’à une population masculine. Dès que l’on parle des femmes, elle souligne que c’est l’alternance travail salarié / travail domestique qui est porteuse de sens
La deuxième spécificité de ce corps de métier tient aux caractéristiques mêmes de celui-ci. En plus d'être une profession solitaire lorsqu'elle est exercée en indépendante, comme celle de chauffeur
Au regard des obstacles spécifiques auxquels les professionnelles du bien-être font face, leur capacité à faire émerger des résistances collectives apparaît encore moins probable que celle des chauffeurs et des livreurs des plateformes qui se sont mobilisés. Elles doivent effectivement franchir des obstacles plus nombreux aussi bien classiques (atomisation du travail, précarité des revenus et des statuts) que caractéristiques du travail numérique de plateforme (management algorithmique). Une série de difficultés plus spécifique tient au fait qu'il s'agit de femmes, mères de famille, ayant un métier pratiqué à domicile – et donc en dehors de l’espace public. Finalement, les professionnelles du bien-être des plateformes disposent de « disponibilités biographiques »
II. Une dénonciation progressive des conditions d’emplois empêchée par un rapport ambivalent aux plateformes numériques
Au-delà des obstacles spécifiques auxquels les professionnelles du bien-être sont confrontées par rapport aux chauffeurs et livreurs de plateformes pour constituer un collectif de travail, elles partagent également un rapport ambivalent à ces nouvelles formes d'organisation du travail, ce qui rend difficile l'expression d'un discours critique, même s'il n'est pas inexistant. Leurs trajectoires sociales et professionnelles permettent en effet d’expliquer que les plateformes numériques, par les opportunités professionnelles qu’elles offrent et par le travail de communication qu’elles réalisent, donnent la possibilité aux professionnelles du bien-être de tirer les gratifications symboliques et sociales
A. Les promesses de Wecasa : contourner un travail subalterne tout en restant indépendante
Les plateformes numériques ont pour spécificité de tenir des promesses
Pour ces femmes, exercer le métier d’esthéticienne en indépendante est effectivement appréhendé comme le moyen d’échapper à un salariat d’emploi stable, mais pénible. Lorsqu’elles travaillent en institut, leur emploi correspond à un « travail subalterne »
Si la simplification des démarches de création d'entreprise dans le cadre du régime de la micro-entreprise
De ce point de vue, en les déchargeant des contraintes liées à l'indépendance, Wecasa représente l’opportunité de vivre de leur métier tout en conservant leur statut et en étant assimilées à des partenaires, c'est-à-dire traitées à égalité. En empruntant les codes de mise en récit du caractère collectif de la création d'une start-up
B. Les prémices d'un « désenchantement » : des promesses à la réalité
Au fil de leurs expériences de travail, les professionnelles du bien-être de Wecasa se rendent compte que la plateforme ne tient en réalité pas toutes ses promesses. Petit à petit, elles perdent certaines des illusions qu'elles avaient nourries envers cette structure car exercer par l'intermédiaire de celle-ci remet en cause des aspects du travail auxquels elles tiennent, en particulier l'indépendance recherchée. Certaines situations font effectivement apparaître de manière assez flagrante leur statut de quasi-salariée et alimentent ainsi la construction d'un terrain de revendications communes.
Parmi ces situations, les cas de suspension de compte, c'est-à-dire de fermeture temporaire ou définitive du profil numérique, mettent en évidence la verticalité de l'organisation et donc le contrôle du travail par les dirigeants de la plateforme
Sans aller jusqu'aux cas de suspension de compte, les litiges rencontrés par les professionnelles du bien-être de la plateforme avec leur clientèle les renvoient aux situations de travail subalterne caractéristiques d'un salariat qu'elles ont pourtant cherché à fuir. En effet, la plateforme ne leur donne pas voix au chapitre concernant ces contentieux. Certaines de ces expériences sont décrites sur les réseaux sociaux au sein de groupe d'esthéticiennes indépendantes, dont l'une des fonctions est d'échanger des conseils sur le métier, comme par exemple :
« Depuis peu je suis inscrite sur Wecasa. J'ai tenté un premier rendez-vous nickel, trop contente car je pensais que c'était limite impossible d'avoir des rendez-vous proches de chez moi. Deuxième rendez-vous, je tombe de trois étages, le rendez-vous se passe super bien, bon j'ai attendu une heure devant le portail, mais comme le rendez-vous s'est bien passé, j'ai oublié...Retour à la maison, la descente... un litige en e-mail, un texte de l'horreur où on me déglingue et vous savez pourquoi ? Car la personne a voulu une pose de vernis simple sur ses mains, elle a fait n'importe quoi sans laisser sécher et ça s'est abîmé... elle a envoyé des photos pour être remboursée...J'appelle le site pour m'exprimer, aucun soutien. En gros je suis pas payée. (Publié le 23 juin 2021) »
Si Wecasa se présente comme une plateforme, « responsable »
« Bonjour, j'ai déjà eu le problème, pareil pour une pose de vernis car ma french était irrégulière. En même temps quand vous devez surveiller votre matériel car une gamine de deux ans le sort et le met en bouche sans que la maman ne bronche... J'ai expliqué le cas et du coup ils lui ont juste remboursé le supplément french, bien sûr j'ai perdu 9 euros, mais bon... (Réponse à la publication du 23 juin 2021). »
Cependant, le partage d’expériences négatives s’essouffle rapidement et ne donne pas lieu, comme pour les chauffeurs, à une discussion sur des actions protestataires. En effet, dans le cas de ces derniers, la question de savoir « comment pénaliser la plateforme afin de mettre en place un rapport de force et d’améliorer leurs conditions de rémunération » est assez rapidement posée sur les forums en ligne
La différence dans les solutions qui sont évoquées s'explique également par le fait que les chauffeurs Uber et les professionnelles du bien-être ne sont pas exactement soumis aux mêmes conditions de travail. En effet, la littérature académique montre que plus une plateforme prend de l’ampleur, plus les conditions de travail des prestataires qui la compose se dégradent
« On a été une aide précieuse au démarrage de la société car ils avaient besoin de nous pour évoluer. Maintenant qu’ils fonctionnent un peu partout et avec plusieurs corps de métiers, faut pas se leurrer, c’est comme partout, vous êtes devenues un numéro et quelqu’un d’autre attend derrière la porte pour vous remplacer. (Toujours en réponse à la première publication, 23 juin 2021). »
Par ailleurs, les mobilisations des chauffeurs Uber en France correspondent avant tout à ceux pour lesquels il s’agit d’une activité exclusive, ou du moins de leur principale source de revenus
Conclusion
La non-émergence des mobilisations des professionnelles du bien-être, en comparaison de celles des chauffeurs et des livreurs de plateformes, témoigne du fait qu'il ne suffit pas de partager des intérêts communs pour se mobiliser. L’étude des conditions d’emploi et des trajectoires sociales des professionnelles du bien-être passant par le biais des plateformes montre effectivement qu'en plus des obstacles associés aux travailleurs du numérique (atomisation du travail, concurrence, précarité des revenus et des statuts, management algorithmique), les travailleuses font face à des contraintes spécifiques (chargées de famille, rapport négatif aux collectifs féminins, exposition à des risques d'agression sexuelle). Au regard de ces dernières, leurs mobilisations collectives apparaissent encore moins probables que celles des chauffeurs et des livreurs des plateformes. L’étude de la non-émergence des mobilisations des travailleuses de plateformes a également permis de mettre en évidence le point de vue situé des travailleurs de plateforme. En effet, concernant la classification « erronée » (misclassificaiton)
Notes
- 1. S. Abdelnour et S. Bernard, « Faire grève hors du salariat et à distance ? », Mouvements, 2020, vol. 103, no 3, p. 50-61.
- 2. A. Collovald et L. Mathieu, « Mobilisations improbables et apprentissage d’un répertoire syndical.» Politix, 2009, vol. 22, no 2, p. 119-143.
- 3. C. Ibos, « Le droit est le masque de la lutte : Lorsque des travailleuses domestiques saisissent la justice ». L'Homme & la Société, 2021, no 1-2, p. 51-82.
- 4. L. Mathieu, Mobilisations de prostituées. Belin, 2001.
- 5. C. Avril, « Une mobilisation collective dans l’aide à domicile à la lumière des pratiques et des relations de travail ». Politix, 2009, vol. 22, no 2, p. 97-118.
- 6. S. Abdelnour et S. Bernard, art. cit.
- 7. S. Abdelnour et S. Bernard, « Vers un capitalisme de plateforme? Mobiliser le travail, contourner les régulations. Présentation du Corpus », La nouvelle revue du travail, 2018, no 13.
- 8. J. Ticona et A. Mateescu, « Trusted strangers: Carework platforms’ cultural entrepreneurship in the on-demand economy », New Media & Society, vol. 20, n°11, p. 4384‑4404, 2018.
- 9. N. Teke, « N’oublie pas de commander la femme de ménage », in P. Savoldelli (dir.), Ubérisation, et après ?, Bordeaux, Éditions du Détour, p. 57‑78, 2021 ; F. Gallot et A. Koechlin, « Le droit à la formation des travailleurs et des travailleuses de plateformes numériques : le cas de Wecasa », Revue des Plateformes numériques, no 1, 2024.
- 10. L. Berger, « Salaire et conditions de travail des travailleuses de plateformes : le cas des services de soins esthétiques », in C. Marzo (dir.), Les salaires minimums des travailleurs de plateformes, Bruylant, Larcier, 2024 ; F. Gallot et A. Koechlin art. cit.
- 11. D. Kergoat, « Ouvriers = ouvrières ». Critiques de l’économie politique, 1978, vol. 5, p. 65-97.
- 12. A. Casilli, En attendant les robots-Enquête sur le travail du clic. Média Diffusion, 2019.
- 13. L. Berger, « Le travail des femmes des classes populaires, à l’épreuve du "capitalisme de plateforme" : le cas des services de soins esthétiques », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), sous la direction de S. Pochic, soutenu en mai 2021.
- 14. Analyse complétée à l'occasion de cette contribution.
- 15. Y. Siblot et M. Cartier, N. Renahy, et al. Sociologie des classes populaires contemporaines. 2015.
- 16. S. Abdelnour et D. Méda (dir.), Les Nouveaux travailleurs des applis. Puf, 2019.
- 17. À partir du site Wecasa, « Comment recevoir plus de propositions » : https://help.wecasa.fr/fr/articles/3583261-comment-recevoir-plus-de-propositions, consulté le 16 mars 2024.
- 18. A. Rosenblat et L. Stark, « Algorithmic labor and information asymmetries: A case study of Uber’s drivers. », International journal of communication, 2016, vol. 10, p. 27.
- 19. S. Abdelnour et S. Bernard, op. cit.
- 20. Ibid.
- 21. I. Clair, « Le pédé, la pute et l’ordre hétérosexuel », Agora, 2012, no 1, p. 67-78.
- 22. D. Kergoat, « Le syllogisme de la constitution du sujet sexué féminin. », Travailler, 2001, vol. 6, no 2, p. 105-114.
- 23. D. Kergoat, art. cit, 1978.
- 24. A. Jan, « Livrer à vélo… en attendant mieux. », La nouvelle revue du travail, 2018, no 13.; C. Lebas, « Carrière d’auto-entrepreneur et rapports (critiques) au travail: comment les coursiers à vélo font émerger des contestations », La Revue de l'IRES, 2019, p. 37-61.
- 25. S. Abdelnour et S. Bernard, op. cit.
- 26. C. Brousse, « Travail professionnel, tâches domestiques, temps «libre»: quelques déterminants sociaux de la vie quotidienne », Économie et statistique, 2015, vol. 478, no 1, p. 119-154.
- 27. Par exemple pour les ingénieurs et les cadres, voir C. Gadéa, et C. Marry, « Les pères qui gagnent: descendance et réussite professionnelle chez les ingénieurs », Travail, genre et sociétés, 2000, no 1, p. 109-135.
- 28. Le terme est issu de la contraction entre mom (maman) et preneur (entrepreneur). Il désigne les femmes qui auraient quitté leur emploi salarié à l'arrivée d'un enfant afin de créer une entreprise en lien avec des sphères sociales perçues comme féminines, voir J. Landour, Sociologie des Mompreneurs: entreprendre pour concilier travail et famille?, Presses Univ. Septentrion, 2019.
- 29. J. Landour, op. cit.
- 30. Ibid.
- 31. P. Bourdieu, La distinction, 1979
- 32. J. Landour, op. cit.
- 33. Extrait du site de la plateforme Wecasa à l'occasion de la fête des mères : https://www.wecasa.fr/mag/fete-des-meres/, consulté le 17 mars 2024.
- 34. S. Abdelnour, et S. Bernard, art. cit.
- 35. A. Jan, art. cit.
- 36. Extrait du site de la plateforme Wecasa : https://www.wecasa.fr/femme-menage-domicile, consulté le 17 mars 2024.
- 37. Extrait du site de la plateforme Wecasa : https://www.wecasa.fr/mag/helene-estheticienne-a-domicile/, consulté le 17 mars 2024.
- 38. N. Van Doorn, « Platform labor: on the gendered and racialized exploitation of low-income service work in the ‘on-demand’economy », Information, communication & society, 2017, vol. 20, no 6, p. 898-914.
- 39. C. Tilly, From mobilization to revolution, 1978.
- 40. S. Abdelnour et S. Bernard, art. cit.
- 41. A. Summer, Freedom Summer. New York: Oxford University Press. 1988.
- 42. S. Abdelnour et S. Bernard, art. cit.
- 43. D. Roy, Un sociologue à l’usine. Textes essentiels pour la sociologie du travail, Paris, La Découverte, 2006.
- 44. A. Jourdain et S. Naulin, « Marchandiser ses loisirs sur internet : une extension du domaine du travail ? », in S. Abdelnour et D. Méda (dir.), Les Nouveaux travailleurs des applis. Puf, 2019.
- 45. Extrait du site de la plateforme Wecasa, https://www.wecasa.fr/pro/inscription-estheticienne, consulté le 17 mars 2024.
- 46. Y. Siblot et M. Cartier, N. Renahy, et al. op. cit.
- 47. Selon la DARES, « Portrait des métiers. Coiffeurs Esthéticiens » : https://dares.travail- emploi.gouv.fr/donnees/portraits-statistiques-des-metiers
- 48. Ibidem
- 49. A.C. Dubernet, « Des métiers traditionnels aux vrais métiers». La révolution des métiers, Paris, Presses universitaires de France, 2002, p. 25-52.
- 50. B. Zarca, Les artisans. Gens de métier, gens de parole, L’Harmattan, 1989.
- 51. A.M. Arborio, « Les aides-soignantes à l'hôpital. Délégation et professionnalisation autour du "sale boulot" ». In : Sociologie des groupes professionnels. La Découverte, 2009. p. 51-61; M. Cartier et M.H. Lechien, « Vous avez dit « relationnel »? Comparer des métiers de service peu qualifiés féminins et masculins », Nouvelles Questions Féministes, 2012, vol. 31, no 2, p. 32-48.
- 52. F. Weber, Le travail à côté. Etude d'ethnographie ouvrière. 1989.
- 53. Anciennement auto-entrepreneur; S. Abdelnour, Moi, petite entreprise: les auto-entrepreneurs, de l'utopie à la réalité. Puf, 2017.
- 54. V. Zelizer, «Transactions intimes » Genèses, 2001, n°1, p. 121-144.
- 55. A. Jourdain et S. Naulin, op. cit.
- 56. A. Jourdain, art. cit. 2018.
- 57. S. Naulin, Des mots à la bouche. Le journalisme gastronomique en France. Francois, Rabelais, Presses universitaires, 2017.
- 58. A. Jourdain, « Le succès entrepreneurial sur la plateforme marchande Etsy : compétences numériques ou dispositions sociales ? », Reset, n° 12, 2023.
- 59. Extrait de la plateforme Wecasa : https://www.wecasa.fr/pro/inscription-estheticienne, consulté le 17 mars 2024.
- 60. M. Flécher, « Des inégalités d’accès aux inégalités de succès: enquête sur les fondateurs et fondatrices de start-up. » Travail et emploi, 2019, no 159, p. 39-68.
- 61. Extrait de la plateforme Wecasa : https://www.wecasa.fr/pro/inscription-estheticienne, consulté le 17 mars 2024
- 62. A. Casilli, op. cit.
- 63. Extrait du site Wecasa, « Nous sommes une plateforme responsable » : https://www.wecasa.fr/mag/plateforme-responsable/, consulté le 17 mars 2024.
- 64. D. Rodet, « Capitalisme de plateforme, économie collaborative, économie solidaire : quel(s) rapport(s) ? » in S. Abdelnour et D. Méda (dir.), Les Nouveaux travailleurs des applis. Puf, 2019.
- 65. A. Jourdain, art. cit. 2018.
- 66. S. Abdelnour et S. Bernard, art. cit.
- 67. F. Gallot et A. Koechlin « Perspectives sociologiques sur le salaire minimum et le revenu minimum des travailleurs de plateformes : présentations des résultats de l'enquête CEPASSOC » in C. Marzo (dir.), Les salaires minimums des travailleurs de plateformes, Bruylant, Larcier, 2024 à propos des aide-ménagères.
- 68. Ibid.
- 69. Ibid. Bien qu'ayant mené à une augmentation des tarifs, Wecasa désactive les commentaires en dessous les publications suite aux plaintes et intervient directement en postant sur le groupe un message intitulé « gentillesse » qui incite les professionnelles à être « good vibes only ! ».
- 70. S. Bernard, « Des salariés déguisés ? L’(in)dépendance des chauffeurs des plateformes numériques », Sociologie du travail, 2020, vol. 62, n°4.
- 71. S. Abdelnour et S. Bernard, op. cit.
- 72. S. Bernard, art. cit.
- 73. T. Beauvisage, J.S Beuscart, K. Mellet, « Numérique et travail à-côté. Enquête exploratoire sur les travailleurs de l’économie collaborative. », Sociologie du travail, 2018, vol. 60, no 2.
- 74. J. Schor, The sharing economy: reports from stage one, Boston College, 2015.
- 75. D. BENSMAN, (dir.), « Misclassification: Workers in the borderland », Journal of Self- Governance and Management Economics, 2014, vol. 2, n°2, p. 7-25; M. CHERRY, « Beyond misclassification: The digital transformation of work », Comparative Labor Law & Policy Journal, Forthcoming, 2016.
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